Cueva de los Nogales

du 08/04 au 10/04/2016 | San Miguelito de Bavispe (null) | Mexique

Via Facebook nous avons été contacté par Leonardo Martinez nous indiquant la position d’une grotte sur le terrain de son grand-père, dans la Sierra près de Bavispe, Sonora, Mexique. La cavité semble se situer sur une plaque karstique de bonne dimension, le potentiel est assez grand.

Après une semaine de préparatifs nous partons d’Hermosillo le vendredi à 21h. Les voitures sont lourdes, la route qui monte dans la Sierra est sinueuse et nous mettons 7h pour arriver à San Miguelito de Bavispe, petit village de 400 habitants vivant principalement de l’élevage bovin.

Il est donc 4h du matin et Antonio Enriquez, un cousin de Leonardo, nous ouvre les portes d’une maison vide qui lui apparient, il y a des matelas, l’eau chaude, le gaz, l’électricité, c’est le grand luxe! Carlos Martinez et Lorenzo Martinez, respectivement frère et oncle de Leonardo, viennent à notre rencontre dans la maison, nous échangeons rapidement sur l’heure de départ samedi matin.

Samedi, il est 8h30, nous n’avons dormi que 4h et pourtant nous avons déjà petit-déjeuné et nous préparons nos sacs-à-dos, il y aura 2h de marche d’approche et nous reviendrons dormir ici, il ne faut emporter que l’essentiel.
– Pendant les préparatifs de la semaine nous avions contacté Francisco Zozaya, maire de San Miguelito, pour l’informer de notre petite expédition, nous avions aussi demandé le soutient d’une patrouille de la police (commun au Mexique). Francisco nous a demandé la description de nos véhicules, surement pour éviter les problèmes en chemin. –
Dehors le pick-up 4×4 Ford 250 d’un agent de police en fonction, nommé Carlos Rodriguez, nous attend.
Nous chargeons les sacs-à-dos, Lorena et Juan monte à l’avant avec le policier et nous montons dans la benne, avec Carlos, équipé d’un AK-47 de chasse, et son oncle.

Nous nous arrêtons au niveau de la maison de Dolores, grand-père de Leo, pour les saluer. Le nonagénaire et son épouse nous confient: « Vous prendrez soin de l’eau » comme si cela était un bien le plus précieux, nous ne comprendrons cela que plus tard.

Un quart d’heure de route goudronnée en direction du nord, puis trois quart d’heure de piste pierreuse, sinueuse, accidentée et assez pentue font souffrir l’embrayage du pick-up. Les blagues fusent autour du policier.
Nous arrivons à une petite maison, un ranch, où nous laissons le véhicule et continuons à pied le long d’un sentier à vache, guidés par les deux Carlos et Lorenzo.
Nous passons un col, la marche d’approche nous prend un peu moins de deux heures, nous atteignons une oasis au milieu de la Sierra.
Une petite résurgence apporte la vie dans cet endroit si hostile, loin de tout. Il y a de grands noyers dans l’ombre desquels les jonquilles fleurissent et l’herbe pousse verte. Une maisonette en adobe a été construite dans les années 50 par Dolores pour pouvoir y passer quelques jours, et du berro (Nasturtium officinale) pousse dans l’eau de la résurgence, ce sont des herbes qui se mangent comme de la salade et ont le goût du radis. Dolores et son épouse avaient raison, l’eau a plus de valeur que l’or dans cet endroit.

Nos guides nous emmènent plusieurs dizaines de metres en amont, pour nous montrer le puit d’entrée de la cavité. Ils nous content qu’une fois, Carlos et son père ont tenté de descender avec une torche imbibée de pétrole, mais la fumée produite par la torche était telle qu’il leur fût impossible de toucher le fond.

Jorge et moi installons la corde sur des amarrages naturels pendant que le reste de la troupe déjeune.
Il est 14h et nous commençons notre descente sous l’oeil inquiet et à la fois curieux de nos guides.

Le puits d’entré est incliné et termine sur une petite chambre, un peu plus haut un boyau mène à une autre chambre d’où partent deux puits. Nous équipons le premier qui termine sur une autre chambre constitué d’une chatière menant à un espace un peu en amont. Nous remontons et équipons le second puit, toujours avec des amarrages naturels. En bas il y a une salle relativement étroite mais assez longue, une fissure remonte et bouche sur des étroitures.
Nous levons la topographie en ressortant, Lorena se bloque sur un passage de fractionnement qui en a fait rager plus d’un, je la rejoint pour l’aider.

Dehors il fait nuit et un peu froid, il est 21h, les deux Carlos et Lorenzo nous attendent patiemment autour d’un feux de camp improvisé. Sur les braises il y a une cafetière et des pomme de terre, nous nous réjouissons du réconfort que cela apporte. Nous discutons en mangeant et en refaisant nos sac-à-dos.

Le chemin du retour est éternel, les étoiles brillent au dessus de nous et les épines de tous les arbustes semble vouloir nous retenir dans ce petit paradis. Le pick-up est toujours là, la descente secoue beaucoup, sur la route le vent glacé nous single le visage. Je sors une couverture de survie et nous couvre, Carlos et Lorenzo sont surpris par l’efficacité de la couverture argentée.
Malgré la fatigue et le froid je peux lire la joie sur les visages de mes compagnons, personne ne dit mot.

Nous arrivons vers une heure du matin au village. Nous convenons avec nos guides de nous revoir le dimanche à midi pour partager un barbecue.
Nous grignotons rapidement et nous couchons, épuisés.

Dimanche, 8h30, nous rangeons nos valises, certains nettoient la maison pendant que d’autre préparent le barbecue. Nous avons invité toutes les personnes qui ont interagit avec nous durant le weekend. La viande grillée est bonne et les discussions intenses.

Après de chaleureux remerciements nous prenons la route pour Hermosillo. Sur le chemin nous nous arrêtons à un endroit qui a été exploré par notre club durant plusieurs années: le canyon de la Cruz del Diablo, pour prendre des photos.

Chacun retrouve sa maison vers 21h avec une belle histoire à partager.

Quelques photos: https://goo.gl/photos/eGdgAhs3xFtD6YZ67

TPST: 7h

Participants à l'activité

Clément RClément R.

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