Escalades à Gournier

du 14/12 au 15/12/2013 | Choranche (26 - Drôme) | France

Samedi 14 décembre

Le lever à 6 h 30 suivant l’AG et le retour sur Grenoble est rude… Je retrouve mes autres compagnons chez Cédric. Nous avons pour objectifs :

  1. Faire une escalade dans la grosse galerie au dessus du shunt du S2,
  2. Finir une escalade entamée dans la salle du Chaos,
  3. Refouiller la zone du shunt du S2.

Sur le parking, nous faisons nos sacs et sommes rejoints par une autre équipe des FJS qui viennent se balader jusqu’au S2. Comme nous prévoyons de bivouaquer, les sherpas sont lourds.

Au lac d’entrée, nous faisons les va-et-viens de bateaux qui prennent plus moins l’eau, puis entamons la galerie fossile vers 11 h. Une heure plus tard, nous sommes à l’accès à la rivière n°2. Nous mangeons un bout, mettons nos néoprènes, et laissons nos sous-combis sous un bloc.

Je ne connaissais pas la rivière, c’est vraiment magnifique, mais rapidement, je commence à en chier à cause de mon haut de néoprène qui me tiens trop chaud, je suis en nage, et aussi à cause de mon sherpa neuf qui ne laisse pas l’eau s’évacuer. Heureusement, j’ai un couteau avec moi, et mon sac ne résiste pas. Je tombe le haut de la combi, et même si je suis bras nus sous la toile, ça le fait bien.

Nous avançons doucement. Le dernier puits avant d’arriver au S1 est craignos : une partie de la main courante est tonchée, et même si les prises sont bonnes, je prends une bonne suée… Au S1, je remets mon haut de combi pour nager, et monte la corde qui suit. C’est bien la première fois que je monte sur une corde dont un bon mètre est sans gaine. En haut, nous trouvons un bout de vielle nouille et la changeons. Charles nous rejoint seul à ce moment la. Cécile s’est arrêtée, elle n’est qu’en bas de néoprène, et elle a trop froid. Du coup, ils font demi-tour, et nous récupérons la bouffe qu’ils portaient.

Environ 4 h après notre départ de l’accès à la rivière, nous sommes au shunt du S2 (dont l’accès mériterait une petite nouille…). Cédric et Vincent nous montrent l’escalade dans la grosse galerie fossile, nous mangeons ensemble, puis nous séparons, Cédric et Vincent allant continuer l’escalade de la galerie du Chaos. En sortant le matos, je comprends pourquoi mon sac me paraissait plus lourd qu’au début : un des bidons à pris l’eau, et ma sous-combi et mon sac en polaire a pris l’eau, et tout est trempé. Je mets ma sous-combi pour la sécher.

L’escalade que nous devons faire donne accès à un beau départ de galerie au dessus de la galerie connue. En fouillant dans le fond de la galerie, Gaé trouve dans les blocs une salle de 5 m de diamètre, très concrétionnée, a priori jamais vue !

Dav attaque l’escalade avec le matos d’actif de Cédric, qui parait bien efficace, il faudra tester (bout de nouille directement sur le pontet + 2 mini-tracs). Les 7 premiers mètres sont grimpés en libre, et sous le surplomb, Dav trouve un spit… Quelqu’un serait-il déjà passé la  ? Dav met deux goujons, puis commence à Grimper. Il retrouve un spit, et au dessus, nous voyons une belle sangle. Du coup, maintenant, c’est sûr, ça a été escaladé, même si cela n’apparaît pas sur la topo. Tant pis ! Dav redescend.

Nous rangeons le matos, et allons voir l’autre bout de la galerie, qui serait à refouiller. La topo indique que nous devons descendre d’une cinquantaine de mètres, et à notre surprise, nous grimpons cette cinquantaine de mètres, sur une forte pente de blocs. Il y des départs (en puits) qui semblent avoir été descendus. Nous arisons à un col, descendons de 15 m dans les blocs, et remontons en face de bien 50 m, jusqu’à une belle coulée de calcite. Une corde pend, corde fortement calcité. Nous ne l’avons pas montée. En rive droite de la coulée, nous passons sous une cascade, et suivons une superbe galerie blanche toute concrétionnée. Il n’y a que très peu de traces, nous faisons probablement de la deuxième. Il y a du fil topo qui traine, concrétionné, mais ce bout n’apparaît pas sur la topo.

Nous revenons à nos sacs, remettons les combis néoprennes, laissons le matos d’escalade au carrefour, puis prenons la direction de l’amont de la rivière jusqu’à la galerie du Chaos, où nous retrouvons vers 22 h 30 Vincent en train d’assurer Cédric. L’escalade qu’il a faite est vraiment impressionnante, avec une partie très surplombante sur de la roche qui ne parait pas très saine. A notre arrivée, il ne reste plus beaucoup pour atteindre le départ entrevu (puits de 4 m de diamètre trépanant le plafond de la galerie). Une fois atteint, Cédric descend, se restaure, remonte en déséquipant l’artif et continue l’escalade. Mais pas de bol, 4 m plus haut, ça devient impénétrable. Dommage, mais c’est un point d’interrogation en moins. Tout est déséquipé, et nous allons nous mettre au chaud au bivouac. A 1 h du mat, nous sommes tous dans nos duvets.

Dimanche 15 décembre

Le réveil sonne à 8 h, et nous commençons à émerger à 8 h 15. La nuit a été assez bonne, même si le sol est un peu dur (pas de karimats). Le temps de bien se réveiller, de bien manger, de ranger le matos et de remettre nos combis néoprènes froide (hummm, un vrai bonheur), nous prenons le chemin du retour à 10 h 30 bien tapées. 

La descente se passe bien, nous récupérons le matos que nous avions laissé au shunt du S2, Dav et Gaé filment un peu dans les galeries actives, les bouts de cordes abîmées sont changées. Nous sortons de la rivière un peu avant 15 h, nous remettons les sous combis que nous avions laissées, et retrouvons le soleil à 16 h. Je trouve la partie fossile interminable.

Ca a été une belle sortie, avec une chouette ambiance ! Nous n’avons pas fait de belle première, il semble quand même que le trou a été bien fouillé, ça a été topoté (présence de fil topo), mais visiblement, les informations quant’à ce qui a été exploré et topographié n’ont pas été diffusées, en tout cas, sur la dernière synthèse topo, cela n’existe pas.

TPST : 29 h pour la pointe

Participants à l'activité

Gaëtan PGaëtan P.
Xavier RXavier R.

Un commentaire sur “Escalades à Gournier

  1. Un grand bravo a tous les participants pour cette sortie qui éclaircit le fond de la rivière.
    Les Furets cherchent depuis plusieurs années a travers le Garidon et le clos de la bosse les extremes amonts de la rivière.
    Alors tous ensemble nous y arriveront
    Bernard

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