Jujurieux

le 25/04/2015 | jujurieux (01 - Ain) | France

Décidés à nous changer les idées en ce samedi après midi pluvieux un petit message de dernière minute sur la liste nous conduit tout naturellement vers cette cavité sympa, proche et accessibles avec les quelques cordes et amarrages qui traînent dans nos caves. Cecile, Cyril et moi avons déjà tourné un peu dans cette cavité d’initiation dont les multiples tours ne nous ont pas révélés tous leurs secrets et c’est avec joie que nous voyons Bernard se joindre à nous: chic nous aurons droit à une visite guidée!

arrivés vers 14h sur le parking plusieurs véhicules sont déjà présents, un groupe encadrant des jeunes ne tarde pas à sortir, avec des vulcain mais je ne me rappelle plus les noms…et nous croiseront les autres sous terre  parmi lesquels Guillaume D venu initialement pour une promenade en solo.

Bernard nous rejoint, nous examinons la topo détaillée, récupérons un exemplaire de son livre au passage et pénétrons finalement vers 14:30 par l’entrée supérieure (des buis).

Nous laissons après environ 50 m sur notre droite le premier accès vers le réseau inférieur  (le P1 qui est un P6…un peu perturbante cette idée de nommer les puits par un numéro qui évidemment ne correspond pas à leur profondeur..). Encore une cinquantaine de m de progression et nous arrivons à la vire suivie du puits (P2?) qu’on descend pour remonter juste après en oppo sous la barre métallique.  Bernard nous commente le moindre détail, nous fait observer les traces des premiers passages, les insectes minuscules que l’on trouve de ci de là, les traces fossiles et les événements marquants (premières, accidents d’initiation, secours..) c’est passionnant! En bas de ce puit il nous apprend que lors des visites historiques par Pierre Chevalier fin des années 30 celui ci a levé 1200 m de plan mais n’avait pas vu cette oppo qui ouvre vers un développement au moins aussi long.

Encore une petite centaine de mètres et nous arrivons au coeur stratégique de la grotte: la grande salle de La Cathédrale.Des passages dans tous les sens , si j’ai bien saisi quel que soit la suite choisie on repasse par là au retour. En rebroussant chemin vers le sud on trouve outre le chemin pris à l’aller, l’accès au réseau inférieur avec la boite au lettre et la sortie par l’entrée des carrières et aussi les fameux P4 et P4bis puits borgnes bien connus de quelques audacieux vulcains… . Pour continuer la progression vers le nord 3 passages à des niveaux différents, nous choisissons d’aller vers les piles d’assiettes en grimpant derrière une lame sur la droite; ces piles sont disposées au sol sur plusieurs mètres carrés autour d’une salle remontante à main gauche. Plus loin un ressaut suivi d’une vire avec départ sur une chaîne en plafond nous permet de contourner un puit (P9?) encore une cinquantaine de mètres de progression en admirant les nombreux fossiles que Bernard connait par coeur et nous arrivons au sommet d’un joli puit de 13 m (le P10) à équiper avec un fractio dés le départ.

En bas on peut repartir vers le sud et le réseau inférieur. Cyril et moi nous y engageons pour une petite visite à la salle dite de l’igloo qui porte bien son nom…m’imaginant à tort qu’il s’agissait d’un cul de sac je poursuis le ramping jusqu’à déboucher sur un rateau métallique digne d’une joute médiévale qui me signale que je viens de franchir la sableuse! on peut ensuite rejoindre le bas de la cathédrale et ressortir par l’entrée de la carrière. Ce n’est pas le but et je repasse en râlant la sableuse pour revenir vers la suite.

Nous retrouvons les autres et continuons direction nord vers la suite. A partir de là plus besoin de cordes mais garder son matériel de progression car une corde fixe est indispensable à utiliser pour franchir à l’aller comme au retour  la coulée qui mènera à la partie la plus concrétionnée après la salle des cascades.

nous faisons un petit aller retour dans la galerie des cristaux (à main droite) pour constater les nombreux vols que trahissent les innombrables traces de coups de burin au plafond. Bernard nous apprend qu’il a récupéré chez des habitants du village quelques jolis bouquets en provenance de cet endroit, témoignages de la beauté initiale de la galerie. Il ne reste aujourd’hui que de beaux mais simples cristaux droits sur toute la paroi.

L’eau commence à être omniprésente, sans gêner la progression, et avec elle de belles concrétions, le travail de nettoyage dont témoignent les pulvérisateurs met remarquablement en valeur de belles coulées de calcites, colonnes et draperies. Je regrette d’avoir oublié la GoPro dans la précipitation des préparatifs…Pour Cecile, Cyril et moi cela représentait notre terminus mais Bernard nous montre la suite, bien cachée derrière une étroiture en hauteur à main droite. Nous découvrons ainsi une suite de belles salles concrétisées, plus propres et bien conservées qui vaut le détour, nous repérons au passage les « suitacreuser » pour un prochain weekend pluvieux! Petit toucher symbolique dans la niche marquant le terminus officiel des 2,5km de galeries et c’est le retour.

Retour par le même chemin pour récupérer les cordes et essayer de mémoriser un peu mieux ce cheminement labyrinthique.

Merci encore à Bernard de s’être joint à nous, de ses commentaires et de son enthousiasme communicatif! on attend avec impatience la prochaine édition complétée de son livre!

niveau matos 3 ou 4 cordes de 20m, 4 plaquettes et 6 mousquetons sont suffisants pour peu qu’on tresse en début dans les amarrages en fixes.

Fred

4h

Participants à l'activité

Frédéric AFrédéric A.

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