Samoëns : CP7 et prospection

du 18/06 au 20/06/2021 | Samoëns (74 - Haute-Savoie) | France

Vendredi 18 juin

Constance et moi montons à la fraîche au refuge, juste après les orages. D’en bas, nous voyons que la résurgence dans les falaises du Criou au dessus du V’Loïse coule bien, elle crachera tout le weekend. Après les excès du weekend dernier et de la semaine, la montée est rude ! Nous montons le perfo Hilti 24V du club, avec le chargeur et les 3 batteries (dont 2 malades ?). Le passage de l’avalanche est impressionnant, le chemin a été nettoyé, mais il reste quand même quelques graviers par-ci par là…

1 h 30 plus tard nous arrivons au refuge. Il est bien propre, mais plutôt assez chaud, il y fait déjà 16°C !

Samedi 19 juin

Après une petite grasse matinée, nous chargeons les sacs à dos avec le matériel de désobstruction et montons vers la Combe aux Puaires. Notre but, aller finir le tir au CP7 et profiter de la vie. En montant, nous passons aux :

  • CP8 : petit courant d’air soufflant froid
  • CP10 : pas de courant d’air sensible
  • CP71 : Pas de courant d’air (!)

et tout de suite après, nous attaquons la neige… Le CP19 est bouché, donc, je ne peux pas récupérer mon matériel, ni la corde d’entrée du CP7. Ce dernier est ouvert dans la neige, il forme un beau trou de courant d’air. Autour, tout est fermé, il y a de petits trous de courant d’air froid et fort dans la neige au niveau du CP72. Plus haut, seuls les CP12 et CP20 sont ouvert dans la neige. Près du CP7, nous laissons un kit jaune avec la quincaille de Constance pour un prochain weekend ou pour le camp.

Dans la neige, nous avons le plaisir de voir sautiller une hermine avec un mulot entre les dents. Nous nous posons pour la regarder, mais ça ne dure pas très longtemps, un faucon se ramène et pique le mulot à l’hermine…

Nous montons ensuite aux Trois Gouilles, et trouvons un trou qui pourraient être le CP22. Il y a de la neige dans les creux, mais il y a un peu de courant d’air qui filtre sur le bord. Il faudra le revoir plus tard dans la saison.

Nous continuons à monter le long de la faille, vers le NO, jusqu’à un petit col donnant sur les dents d’Oddaz. A ce niveau, nous trouvons un trou au fond d’un creux. Ce creux est plein de neige, sauf autour du puits, ça pose la question de la présence d’un courant d’air. Le puits fait une dizaine de mètres, et au fond, on voit un départ confortable. N’ayant pas de cordes, nous ne descendons pas. Ce sera le CP78.

Nous montons jusqu’au CP6 (bouché pas la neige), puis nous redescendons par la combe du CP21 (ouvert, courant d’air soufflant). Nous allons voir l’entrée principale du CP1. Ce qui m’a impressionné, c’est qu’on ne voit plus de glacier en dessous… En revanche, nous pouvions bien voir le kit de cordes que nous avions accroché en bout de la main courante, au bord du glacier souterrain (enfin, celui de l’époque)… Là, je ne sais pas comment nous allons pouvoir aller chercher le kit, il est au milieu de la paroi, il y n’y a plus de plancher ! Il va falloir revoir le fond du gouffre, on pourra avoir de belles surprises !

Nous continuons dans la combe. Nous retrouvons le CP68 au bruit de rivière. En effet, un bel actif coule au fond. Il en sort aussi un courant d’air froid assez important. Ce serait peut-être à revoir/mettre au gabarit ! Le laser me donne 6 m de puits au lieu des 3 m de l’inventaire !

Dans la continuité de la faille au dessus, vers le NO, nous trouvons un porche entièrement colmaté, mais avec un bon courant d’air froid soufflant aussi. Ce sera à désobstruer.

En dessous, je trouve une faillasse (50 cm de large pour 5 cm d’épaisseur) soufflant froid, perpendiculaire aux cannelures des lapiaz. Je ne sais pas si ça vaut le coup de tenter une désob, mais ca me conforte dans l’idée qu’il y a quelque chose à trouver ici.

Nous revenons en refuge vers 19 h. C’est le premier jour d’ouverture, Charlotte et Romain ont leurs copains, et ils nous invitent à passer la soirée avec eux. C’est animé et super sympa ! Tendi (arrivé à la veille du Népal) a préparé des Momos, c’est un régal !

Dimanche 21 juin

Nous profitons de la fraicheur du refuge pour faire de nouveau une petite grasse matinée ! Puis nous prenons gants/casques/combis pour aller trainer dans la zone du V4. En effet, suite aux explos de l’année dernière dans le méandre des oeufs, le report topographique montre que l’entrée potentielle de ce méandre serait soit le V4ter, soit vers le V0. Je ne connais pas le V0, alors, je me dis que c’est l’occasion !

En passant chez Romain et Charlotte, nous récupérons Khalid, un de ses amis qui découvre la montagne, et qui nous avait dit hier soir qu’il serait intéressé pour venir avec nous. Nous lui faisons donc faire le tour des entrées classiques (V4ter, pas de zef ; V4, V6, V4bis, beaucoup de courant d’air), puis nous posons au V0. Nous descendons au fond, c’est colmaté par des cailloux, il y fait froid, mais nous n’avons pas l’impression qu’il y a du courant d’air.

En revanche, juste au dessus (3 m), nous repérons un joint de strate avec courant d’air, et plein de cailloux. Il n’en faut pas plus pour reprendre l’éducation des cailloux. Il faut dire que malgré mon insistance et ma pédagogie énergique, ils ne savent toujours pas voler tout seuls… Finalement, en tournant à trois, nous arrivons à dégager le départ d’un beau méandre soufflant fort. Mais il est étroit. En insistant un peu, nous pourrions passer, mais avec une ou deux pailles, il n’y aurait plus de problème de gabarit ! Quelques mètres plus loin, on devine un nouveau cran de descente. Je ne dis pas que ça va passer facilement, mais ça pourrait très bien correspondre à l’amont du méandre des oeufs. Ca vaut le coup d’insister un peu pour avancer ! si c’est bien le méandre des Oeufs, nous devrions trouver du volume assez rapidement !

Un peu en dessous du V0, il y a un second méandre soufflant, mais pour le coup, celui-ci est bien étroit, et pour passer il faut jouer du boumboum. Encore un peu plus en dessous, j’ai trouvé un peu de courant d’air dans un creux terreux. J’ai enlevé quelques cailloux, il y a bien un petit courant d’air froid, mais pour l’instant, pas de trou ni de méandre, juste des cailloux. C’est moins motivant que celui à côté du V0.

Nous redescendons manger au refuge, laissons un orage passer, puis regagnons notre voiture. En passant Morillon, un nouvel orage se pointe. Nous devons nous arrêter à l’abri derrière un mur parce que le vent déporte trop la voiture (j’ai rarement vu un vent aussi fort en France) et que les branches, les arbres et les panneaux tombent de partout !

Nous arrivons sur Grenoble quelques minutes avant la fermeture des bureaux de votes, ce qui nous permet de faire notre devoir citoyen.

Note 1 : Pour l’instant, il y a un problème sur l’alimentation en eau du refuge touristique. En conséquence, nous n’avons ni branché l’eau, ni branché l’électricité. A voir lorsque l’eau sera correctement rétablie au dessus !

Note 2 : Nous avons laissé le Hitli avec ses batteries/chargeur au refuge. Nous avons aussi monté de la confiture et des cerises ! Je monterai le reste la prochaine fois !

Participants à l'activité

Constance PConstance P.
Xavier RXavier R.

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