Stage équipier environnemental 2016

du 02/07 au 06/07/2016 | Salavas - Bidon (07 - Ardèche) | France

Nous expérimentons la première édition du stage équipier environnemental qui prend en partie le relais de ce qu’était la stage équipier scientifique. La dimension scientifique reste présente mais est remis dans le contexte général dans lequel s’insère l’activité spéléologique.

Ainsi au cours du stage, nous avons passé en revue la multitude des acteurs  et des enjeux inhérents au milieu spéléo et plus largement aux Gorges de l’Ardèche qui constituent avec la grotte de Saint Marcel notre sujet d’étude de la semaine.

Samedi 2 juillet

Le programme de la semaine est chargée. Heureusement, je me suis incrusté au Césame vendredi soir où se retrouvent une flopée de Vulcain. Dans ces conditions, le rendez-vous à 9h au camping des Blachas ne pique pas trop.

Après un accueil dans les règles, Judi et Didier (Cailhol) nous présentent les acteurs du sport nature et le contexte réglementaire dans lequel nous évoluons (code civil, code du sport, de l’Environnement, de l’archéologique, etc.)

En début d’après midi, nous partons sur le terrain pour découvrir avec Charlotte Meunier (Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l’Ardèche) les grottes de l’APPB des la basse vallée de l’Ibie (Grottes de Louoï, du Déroc, des 2 avens) où nous abordons les problématiques chiroptères et archéologiques.

De retour à Salavas, Clair Goudian (Présidente du CDS07), Gérard Spinnler (Spéléo Club de Saint Marcel), Guillaume Vermorel (ARSPAN) et Delphine Dupuy (Directrice de la grotte touristique de Saint Marcel) nous attendent pour présenter le réseau de Saint Marcel (Aven de Noël compris même si la jonction n’est toujours pas réalisée).

Nous bénéficions exceptionnellement d’une soirée libre durant laquelle nous faisons d’avantage connaissance.

Dimanche 3 juillet

Après une rapide présentation des actions spéléo en matière de conservation du milieu par Didier, nous partons découvrir avec un oeil de scientifique la grotte de Saint Marcel. Nous entrons par la grotte touristique, remontons la galerie du Maçon avant de revenir sur nos pas. Nous traversons une partie du réseau touristique avant de bifurquer sur le réseau Raoul et ressortir par l’entrée naturelle. Les gros mots fusent (crise de salinité, paragénétisme, stylolithes, diagenèse, etc.) mais Judi veille à ce que le discours soit suffisamment vulgarisé.

Nous ressortons donc la tête bien pleine et il nous faudra quelques minutes pour réaliser que la voiture de Judi, stationnée sur la parking de la grotte touristique, a été fouillée et en partie vidée des sacs qu’elle contenait. Nous sommes ainsi 3 à nous être fait prendre papiers, téléphones et clé de voiture.

Certes, il faisait chaud mais nous n’avions pas besoin de cette douche froide. Le programme de la soirée est chamboulé par l’inévitable détour par la gendarmerie de Vallon.

Les sujets sur lesquels nous allons travailler les 3 jours restants nous sont malgré tout rapidement présentés :

  • Etude de l’aérologie dans la zone de l’entrée naturelle de Saint Marcel dans la perspective d’une éventuelle modification du dispositif de fermeture
  • Traces manuscrites entre l’entrée Naturel et la partie touristique : intérêt patrimonial/historique ou dégradation ?
  • Impacts et enjeux d’un chantier de désobstruction au sain de la RNN des Gorges de l’Ardèche – l’exemple du terminus de la galerie intermédiaire de l’Aven de Noël

 

Lundi 4 juillet

Avant de nous mettre sérieusement au travail, nous nous rendons sur le site de l’Aven d’Orgnac pour une visite de la Cité de la préhistoire et de sa réserve commentée par Robin Furestier, chargé des collections et de la recherche. Philippe Galant du Service Régional de l’Archéologie du Languedoc-Roussillon complète cette approche en nous présentant la gestion et la conservation des sites archéologique dans le milieu souterrain.

Nous retournons du côté de Bidon où Denis Doublet, conservateur de la RNN des Gorges nous présente sa structure. Je pars ensuite avec mon groupe en direction de l’Aven de Noël pour prendre la mesure de cette désobstruction. J’équipe les puits d’entrée, traverse le sommet du P90 et atterris dans la galerie intermédiaire. Je suis surpris de découvrir de beaux volumes richement concrétionnés qui n’ont presque rien à envier à la galerie principale 90 mètres plus bas. Nous observons au passage des griffades d’ours.

Nous arrivons enfin sur le chantier qui est impressionnant. Un mur de pierre sèche atteignant plus de 2 mètres par endroit barre la galerie (8 mètres de large). Les spéléos ont attaqué de dégager/créer une galerie dans un véritable pierrier. Celle-ci fait presque 15 mètres et est étayée à l’aide de grandes plaques métalliques.

Nous remontons rapidemment afin de respecter le programme toujours aussi chargé et avec matière à méditer sur l’approche que nous allons adopter.

La journée est conclue par une présentation de Frédéric Cloitre (chiroptérologue – LPO) et Arnaud Faille (Chercheur spécialiste des coléoptères troglobie).

 

Mardi 5 juillet

Nous repartons à l’Aven de Noël où nous inventorions, photographions et topoghraphions précisément le secteur afin d’étayer nos analyses. S’en suit ensuite tout le travail en salle de mise en forme et d’analyse des données.

 

Mercredi 6 juillet

Nous poursuivons le travail de la veille et nous nous préparons à la restitution au cours de laquelle nous partagerons le fruit de notre réflexion avec les autres groupes.

TPST : 11 heures sur 5 jours

Participants à l'activité

Vincent SVincent S.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *