Stage Perf 2018 WE4 Traversée Perrin Cavale

du 07/07 au 08/07/2018 | Bauges (73 - Savoie) | France

Cette sortie est l’une des deux organisées par les stagiaires du Stage Perf 2018 (CDS 69).
Ont répondu présents deux Vulcains, trois Troglo et trois Villeurbannais.
S’il fallait retenir quelques points, ce serait l’âge des cordes en fixe trouvées sur place (jusqu’à 1999!!!) et le petit mot trouvé à l’entrée de Perrin précisant de ne pas utiliser les nouvelles broches avant 1an et demi! Nous voilà prévenus!

Ce qui suit est le CR de notre très chère cadre, Hélène Mathias.

Les dates sont fixées dès le mois d’avril, mais une promesse n’engage que celui qui la prononce (attention cependant aux représailles), et seulement 8 condotierre se retrouvent les 7 et 8 juillet pour donner l’occasion aux filleuls de mettre en pratique ce qu’ils ont appris durant le stage et montrer aux parrains qu’ils n’ont pas tout oublié. Le Patriarche Romano n’est pas là (il s’occupe de sa famille…), mais heureusement la Mama Heleia pourra valider les aquis, aidée de Fredo et Kevini. Allez, ne faisons pas languir, ils seront tous validés : Odretta, Carina, Lara, Matilde, et notre ainé Teobaldo dit La Freccia.

La famille se rassemble dans les Bauges, en la commune d’Aillon, dans un gîte… qui n’est pas le bon. L’avant-garde (Thibault, Mathilde, Karine) compte les lits, et comme il n’y en a pas 18 (on avait vu grand), cherche un autre gite. Enfin ils peuvent partir (seuls, sans cadre!) pour équiper les puits du trou de la Cavale, destination de l’épopée du lendemain. Kévin les rejoint tout de même juste à temps pour les voir disparaitre dans le trou béant, mais reste en surface pour garder sa tonne de fromage venant de la fruitière d’Aillon.

Pendant ce temps l’arrière garde arrive, non sans mal. Dès le parking de Décath Bron, c’est mal parti, Laure a bien du mal à comprendre Fred, ce qui nous vaut de garer les 2 voitures loin l’une de l’autre. Audrey arrive, et Laure ne sait plus compter jusqu’à 4. Hou là, monte derrière et dors un peu! En passant, Audrey nous montre le futur appartement du jeune couple qui sera bientôt Chambérien. On s’installe au gîte, et comme les autres n’arrivent pas, nous commençons tout de même à manger, selon ce que chacun a emmené. J’ai à mon tour mon épisode de gloire, quand je décide de ne pas allumer le four mais de chauffer ma quiche à la poêle. On discute dans la salle à manger, et tout à coup ça sent… le brulé. Odeur rapidement suivie d’un petit bip, vite suivi d’une sirène hurlante. Panique à bord, tout le monde dehors! Certaines espèrent que l’alarme n’est pas retransmise ni à la mairie ni chez les pompiers (quoique voir arriver de beaux pompiers on n’est pas contre J). Aération en grand, réarmement, et enfin à table.

Laure avoue qu’elle ne comprend rien aux topos envoyées par Thibault, alors je la convaincs de se lancer dans une séance découpage. La traversée est tracée sur 8 planches numérotées, et on remerciera ensuite Kévin de nous trouver du scotch dans sa voiture pro pour accrocher tout ça ensemble. Quand tout le monde est enfin là et rassasié, il est temps de discuter de stratégie pour le lendemain. Combien de cordes? Quoi équiper? TPST prévu? Qui est équipe de surface? Et si on se couchait?

Je ne sais plus à quelle heure on s’est levés, mais je me rappelle que tel au stage perf chacun a préparé son casse-croute après le petit dej, qu’on a tout fait rentrer dans 2 bidons (tout? sûr?) et débarrassé la table, préparé les kits, les affaires perso, etc…

L’entrée du Creux Perrin est tout de même à 45 min de route, mais par contre j’adore la marche d’approche, bien à plat et ultra courte. Séance photo. Ensuite, je ne sais pas comment on a mis 4 à 5h à descendre 3 à 4 puits. On avait choisi de doubler les cordes en place dans les puits. Il y a un P8 (pas de corde) et 2 petites désescalades, mais tant qu’il y a du spit, Laure équipe! Et Audrey, Fred et moi déséquipons chacun notre étage derrière, on sera contents dans la nuit de pouvoir simplement tirer la corde depuis le haut. Devant, ça part au bon endroit, mais ça n’attends pas. Audrey et Fred se retrouvent au fond d’un puits borgne. On a largement le temps de rejoindre la troupe, il faut encore doubler l’équipement. Mais qu’il fait froid dans les Potawatomis! Pour se réchauffer, une chorale se crée, les paroles sont relativement simples : pota…tawa…TOMITOMIS!

On mange avant même la base des puits, dans un bout de méandre mal élargi, c’est dire si on a trainé. Fred attend le dernier bidon pour trouver ses sandwiches au magret de canard périmé, non, z’y sont pas non plus. On refouille tout. On lui partage des miettes ou un peu plus. Mystère. Allez maintenant, c’est bon, on avance! Enfin, c’est ce qu’on croit. Sur la topo de 8 pages, on s’est décalés de 2 cm… Dernier puits. On suit le balisage et la rivière… pendant des heures! Je ne me rappelle pas de tout, mais c’était très joli, très varié, très froid dès qu’on s’arrête. En gros, on remonte une rivière, parfois on perd la flotte, on passe dans des salles au dessus en montant dans des blocs, puis on la retrouve, ça refait froid aux pieds. On prend notre temps, on s’attend, on fait des photos. On essaie de suivre sur la topo. Au début, l’effort est bien partagé. A la fin, il n’y a plus que Thibault et moi qui regardons ces bouts de pages qui se tournent de plus en plus vite. Il y a quelques points de repère, mais pas tant que ça. Le meilleur est bien sûr, sur la fin, le bain turc, ça veut tout dire, mais par chance pour nous le niveau n’est qu’à mi-cuisse. Il y a des passages avec des cordes remontantes, qui nous ralentissent. La fatigue aidant, on ne se pose même plus la question de doubler l’équipement, alors je me pose surtout la question de pourquoi on a voulu doublé au début? On dira que c’était pour faire travailler les stagiaires… ou parce qu’une corde était marquée 1999! Ah ces savoyards qui équipent en 2010 avec leurs cordes réformées. Par contre, un papier indique que les broches ne sont pas utilisables avant déc 2019, 1 an et demi de séchage ça devrait suffire!

L’heure tourne vite, pause diné vers 20h. Toujours pas de sandwiches au magret. La fatigue s’installe un peu chez certains, moi je sens que j’ai mal au dos dans les passages de crapahut. Sur une main courante au dessus du vide, Kévin fait découvrir une méthode de cochon pendu bien pratique. Thibault évite de monter sur les cordes et passe dans l’eau en essayant de faire croire qu’il ne s’est pas mouillé. On commence à être un peu perdus sur la topo, en fait on avance bien plus vite donc faut juste tourner les pages et compter les virages à angle droit et les affluents. De l’observation à minuit, pas mon fort! Enfin une galerie basse et boueuse (chouette!) et la base des puits. A cette heure là, un P20 c’est haut, heureusement il est équipé en double, on en profite. Karine qui a un regain d’énergie se propose à déséquiper, assistée de Fred. Il est aux environs de 1h30 quand on sort. Je me propose pour attendre les 2 derniers, non sans m’être fait expliqué le chemin du retour. Gauche 2 fois, droite, heu… Audrey fera des flèches en bois! Seule dans la forêt je commence à m’endormir. Réveillée en sursaut par un cri de Fred, je me mets à me geler, et découvre la taille intéressante du gouffre de la Cavale.

Pendant ce temps, Thibault et Kévin font la navette, mais ne pensent plus à enlever la corde d’entrée, il faudra faire un deuxième voyage, ce qui nous laisse le temps de nous changer tranquille. Il est bien 3h quand nous arrivons au gîte, en pensant tous aux 2 même choses : le magret, et le chili!

Le magret, mais où est il? Les sandwiches de Fred ne sont pas non plus sur la table de la salle à manger. Le mystère sera résolu quand on voudra manger du pain, et trouvera les dits sandwiches au milieu des paquets de pain entamés…

Le chili, oui, c’est qu’il était prévu de le cuisiner pour le soir… Pas très motivés à 3h du matin, on décide de sortir les provisions prévues pour un casse-croute dimanche midi. Et nous voilà encore attablés à 4h du matin. Mais les paupières tombent, la rivière a eu raison de nos tympans et la fatigue est bien là.

Le réveil s’échelonne entre 11h et midi. Une journée pour trainer, c’est une option qui plait à tous. Bon, au bout d’un moment on se motive quand même. Pendant que Thibault mitonne son chili con carne, en râlant qu’Audrey n’a acheté que 800 g de viande (on est 8 et il y a 2 végétariennes), que Karine va racheter du piment parce qu’il n’y a pas assez de chorizo, nous descendons à la rivière (à environ 5 m du gîte) et les cadres comme les ex-stagiaires se mettent à cette tâche ingrate qu’est le lavage. Heureusement, il y a moins de longueurs qu’au stage perf. Les pieds dans l’eau, c’est donc bien le thème du week end.

16h, il est temps de déjeuner. Le chili con carne est super bon, même si très épicé finalement. Il faut finir les 2 gâteaux de Mathilde, ses biscuits, et aussi le gâteau de Karine. On a enfin compris comment marche le lave-vaisselle. Puis c’est au choix : sieste ou jeu de société. On se retrouve à 6 autour d’un jeu de canards, on a donc encore les pieds dans l’eau. Ca s’excite au fur et à mesure, et finalement Mathilde s’en sort gagnante.

Voilà le week end est fini. Rangement, ménage, pas de debriefing cadres ni de retour aux stagiaires. Ah, si, on débriefe tous ensemble sur les pièges et embuches que les cadres voulaient poser aux stagiaires, et sur pourquoi il n’y en a pas eu finalement, et sur comment les stagiaires ont eu peur tout du long… Et surtout GRACIE MILLE à nos gentils organisateurs et cuisiniers pour ce 4° week-end qu’il ne fallait pas manquer!

Hélène MATHIAS

TPST : 14h30

Participants à l'activité

Frédéric AFrédéric A.

Galerie photo

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