Vacances en SLOVENIE

du 11/09 au 20/09/2018 | Postojna | Slovénie

Laure et moi voulions voir des grottes, des œuvres d’art naturelles faites d’eau et de roche calcaire, voyager vers un pays étranger. Après une rencontre sur un stand de la « Fête consulaire » place Bellecour, nous nous décidons pour la Slovénie pour nos vacances .

N’ayant pas le niveau pour découvrir seuls des trous inconnus, et au vu des contraintes imposées pour la pratique de la spéléo et du canyon en Slovénie, on opte pour l’option « touristique améliorée » :

Nous rayonnerons autour de Postojna, en position centrale dans la région que les Slovènes appellent désormais, le « Karst vert ».

En préparant nos vacances, on remarque des visites de grottes (Jama en Slovène) « alternatives » ou « aventure » hors du circuit montré habituellement aux touristes en short.
L’administration des grottes nous fournissant le matériel, nous pouvons voyager léger, en avion, sans avoir à traverser la moitié de l’Europe avec une voiture au coffre plein.

Mercredi 12 Septembre.
Pour débuter, direction Skocjanske Jame – ou les grottes (et gorges) de Skocjan – avec notre voiture de location.
Quelques explications pour rentrer en matière : on a l’habitude qu’une rivière coule dans une vallée, qui, sauf exception se jette dans une autre, puis encore dans une autre, ainsi de suite jusqu’à la mer. Ici, ça ne marche pas comme ça. Beaucoup de vallées sont en cuvette, et l’eau passe le plus simplement du monde sous le relief d’en face, et parfois, comme la rivière de Skocjan à plusieurs reprises, avant de se jeter dans l’Adriatique.
Ici, pas de visite particulière, juste une visite guidée de la grotte avec explications (en anglais), puis visite libre des « dolines » qui sont en fait des gouffres entre la rivière à l’air libre et l’entrée dans la grotte.
Pour finir, petit tour panoramique de quelques kilomètres au dessus des gouffres.

Jeudi 13 Septembre.
Nous commençons notre journée par la visite du Château de Predjama, le fameux château construit dans une grotte. Château dont l’utilisation des passages secrets rendait tout siège inutile. Il fallait bien un traître signalant une utilisation des toilettes par le propriétaire des lieux – Erasme Lueger – pour qu’un obus atterrisse sur les dites toilettes tuant au passage le propriétaire et privant ainsi les assiégeants des bombardements de cerises ….des assiégés.
Ce n’est que pour une faible partie un château troglodyte, mais bien un château construit dans le porche d’une grotte, avec eau courante naturelle, galeries dessous, dessus et derrière.
Nous ne feront pas les visites « aventure » des grottes de ce château, car nous avons un rendez-vous important l’après midi, et vu l’équipement léger des participants (baskets, short, t-shirt et casque avec frontale quand même), l’aventure doit y être aussi légère.

Grottes de Postojna.
Nous avons rendez-vous avec notre guide, Primoz, et un charmant couple de Texans qui a réservé la même visite.
Le réseau des grottes de Postojna est très étendu, plus de 24 km, mais assez plat (profondeur environ 115m). On nous prête une belle combinaison toute neuve, des bottes, un casque et une lampe « initiation » avec plusieurs niveaux, mais assez moyenne pour les photos. Nous n’aurons pas besoin de baudrier et toute la quincaillerie qui va avec.

Nous commençons par un tour en petit train jusqu’aux salles les plus belles, en passant notamment par une salle d’événements, éclairée par …des lustres.
Sur le parcours, il y a des concrétions, stalactites, stalagmites, orgues, rideaux….. de partout !
Nous visitons d’abord la partie touristique, (également accessible aux fauteuils roulants) qui dispose d’un magasin de souvenir au milieu, avant que Primoz nous conduise enfin hors de la zone accessible au public.
Il faut savoir que c’est dans cette grotte que les « bébés dragons » – ou plutôt les Protées- ont été découverts, et que ceux qui sont exposés à Choranche viennent d’ici.
Notre guide étant également biologiste, il nous montre son vivarium avec son protée qu’il nourrit avec d’autres petits animaux de la grotte.
Nous rejoignons ensuite la rivière que nous suivons tant que c’est possible.
La rivière qui rentre sous terre à proximité de l’entrée de la grotte, est visible depuis la première salle, ravagée durant le 2nd guerre mondiale (Les nazis l’utilisaient comme dépôt de carburant, et un partisant connaissant la grotte a eu l’idée de se glisser par une autre entrée et de tout faire péter). Elle se glisse ensuite sous les salles visitées actuellement, pour réapparaître à l’air libre où nous l’avons vue.
Nous revenons ensuite dans la zone publique, suivons sur cent mètres la voie ferrée, pour visiter ensuite « the colorfull passage », appelé ainsi en raison des différentes colorations dues à ce que rencontre l’eau chargée de calcaire durant son chemin. Beaucoup de petites escalades ou désescalades, au milieu de plein de jolies concrétions pleines de couleurs.
TPST 4h

Après une négociation, nous avons rendez-vous le lendemain au même endroit avec un autre guide, Mario.

Vendredi 14 Septembre
Rendez-vous donc avec Mario à 17h00, et direction l’entrée de la grotte Lenckova Jama découverte en 2004, à quelques kilomètres de Postojna. Après équipement (Ici ils ont une longe supplémentaire en permanence sur la poignée), rentrée sous terre à 18h.
Une trentaine de mètres de désescalade, nous nous retrouvons très vite au milieu des stalactites, stalagmites et colonnes, pour traverser une grande salle dont le sol est composé de petites marmites, jusqu’à la première corde (ici, la plupart des trous sont équipés en fixe).
Descente d’une dizaine de mètres avec trois relais, en partie pour protéger l’Orgue recouvert de boue que constitue cette descente.
Après un autre rappel d’environ dix mètres, on est au dessus de ce qui ressemble à un cours d’eau. Mais ça, c’était bien avant. Plus aucune trace du passage de ce cours d’eau n’a été trouvée par le club local.
Après une trentaine de mètres de remontée, on est au bout de la partie connue de cette grotte. Effectivement, ça circule, on peut le constater sur les photos qui mettent bien en évidence un grand nombre de particules en suspension et en circulation.
Ce n’est donc pas ici qu’on verra d’autres protées, mais on a vu deux souris, qui s’avèraient être des loirs. Preuve que nous sommes pas loin d’une autre entrée et du niveau du sol, à la vue de nos lumières, ces bébêtes à poil partent en courant derrière des pierres, semblant savoir parfaitement où ils vont ; d’autant plus que ce sont des animaux vivant à l’entrée des grottes. Entrée trop petite pour quelque chose de plus gros qu’eux (en tout cas celle qu’ils ont empruntée).
N’étant pas des petits loirs, nous faisons le chemin inverse pour re-sortir à 22h.
TPST 4h.

S’en suit une invitation au local du club pour goûter des bières allemandes et tchèques.

Dimanche 16 septembre
On ne peut quitter la Slovénie sans passer par les Alpes Juliennes. Tant pis pour l’Ile du lac de Bled que nous ne verrons pas (trop loin).Nous prenons la direction de Kobarid (Caporetto), dans la belle vallée de la Soca.
Petite randonnée entre le Pont Napoléon et la passerelle, visite du musée retraçant l’enfer des combats entre
-l’Italie, d’une part et
-l’Autriche-Hongrie + Prusse d’autre part dans cette magnifique vallée, paradis des kayakistes, canyonneurs, parapentistes aujourd’hui.

Lundi 17 Septembre
Tomas, notre guide (la pratique libre du Canyoning n’existe pas en Slovénie), nous amène au début du canyon de Kozjak, un must de ce pays.
Le canyon commence par de jolies petites désescalades rocheuses jusqu’au premier saut. Premier saut de neuf mètres pour Laure, et entre onze et douze pour moi de la corniche supérieure.
S’en suit un petit rappel, déjà équipé avec une originalité locale : en demi-cabestan sur le mousqueton de la longe.
Le « 8 » n’est utilisé que pour les grands rappels, comme le suivant par exemple.
Puis nous rentrons dans la partie étroite du canyon, un saut d’environ 8 ou 9 mètres, un autre saut un peu plus loin que je n’ai pas fait (il fallait pousser, puis glisser contre la paroie si on la rencontrait pendant sa chute….), et enchaînements très étroits jusqu’à la fameuse cascade ou nous avons les touristes en spectateurs : rappel de dix mètres jusqu’à une corniche puis saut dans la grande vasque de la même hauteur (premier dix mètres pour Laure).
Nous sommes abordés par un couple de charmants Franc-comtois qui nous enverront le film qu’ils ont fait de nos sauts.
Sortie de l’eau et retour par le chemin de promenade , la dernière cascade sous le pont est très belle mais pas équipée pour un rappel, et pas assez de fond pour a sauter.
TPDE : 2h20

L’après-midi, ce sera mini raft avec un guide se prénommant Klemen. Je n’ai pas pensé à lui demander si il aimait la pizza !
Deux heures de descente entre les rochers ponctuée de quelques jeux. Sortie de l’eau au niveau de la passerelle, la plus belle section, la plus étroite entre les deux ponts n’est praticable que pour les kayakistes chevronnés.

Retour sur Postojna.

Mardi 18 Septembre
Rendez-vous à 9h00 sur le parking de Krizna Jama.
La grotte de Krizna est une rivière, alimentée par l’eau infiltrée sur 8500m.
C’est une grotte ouverte aux touristes sans éclairage à l’intérieur.
Ceux qui font la visite d’une heure se font prêter des bottes, et une lampe pour deux, marchent jusqu’au premier lac, font un petit tour ce canot pneumatique dessus, et voilà.
Nous partons en combinaison spéléo, casque et lampe « maison » pour un tour de quatre heures.
Notre guide, Gasper, est le président de l’association qui explore et préserve ce réseau.
Il attire tout de suite notre attention sur les endroits ou mettre et surtout ne pas mettre les pieds, pour ne pas dégrader le travail de l’eau qui construit petit à petit le fond de la rivière, les mini piscines….
Après avoir traversé le petit lac, nous mettons pied à terre, Gasper nous montre le siphon que nous contournons, pour reprendre un deuxième bateau, que nous déposons un peu plus loin.
Le troisième bateau sera le dernier. Mais avec plusieurs mise de pied à terre, pour passer le bateau par dessus les barrières qui séparent les différents lacs.
Cette grotte comportent plusieurs stalactites, mais peu de stalagmites car elle est trop aquatique.
Le petit nombre de stalagmites existantes est dû au fait que le niveau de la rivière monte, millimètre après millimètre, au fil des années et des siècles, ainsi qu’au dépôt laissé par le cours d’eau sur le sol et les barrières.
C’est donc il y a fort, fort longtemps que des stalagmites ont pu « pousser », pour souvent conclure en colonnes.
Actuellement, beaucoup de stalactites menacent de tomber, étant trop lourdes, et ne pourront jamais compter sur le support d’une stalagmite pour devenir colonne.
On peut d’ailleurs voir des groupes de stalactites gisant au sol sous l’eau claire de la rivière.
On y a aussi une cloche, qui résonne au mouvement de l’eau, et d’autres concrétions latérales , ne descendant pas plus bas que le niveau de l’eau.
Retour par le même chemin, et sortie.
TPST 3h45.

Sur le chemin du retour, on passera devant un « Polje » : un lac se remplissant par infiltration, ou plutôt exfiltration quand, au printemps, les nappes phréatiques et autres galeries souterraines sont saturées.

Pour compliquer un peu la compréhension de ce compte-rendu, nous partons faire une petite balade l’après-midi au Rakov Skocjan. C’est le pays des pont naturels. Le Rak sors de terre, après quelques gouffres du à des effondrements à la sortie de sa grotte, créant quelques ponts naturels, et pareil au bout des gorges quand il re rentre sous terre. Il vaut le coup d’œil ne serait-ce que parce qu’il fait partie intégrante du monde karstique que nous quittons avec regret le lendemain (journée du 19 septembre) pour Lubjana.

Notre séjour prend fin le 20 septembre 2018.

14 au total

Participants à l'activité

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